samedi 6 février 2016

Exposer les fausses notions : Les règles fondamentales du Miqwah

ב״ה

Exposer les fausses notions

Les règles fondamentales du Miqwah


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Avec le temps et les années, et les constructions modernes des Miqwôth, alors que dans les temps passés on s'immergeait directement dans des cours d'eau naturels, les exigences pour qu'un Miqwah soit Koshér se sont durcies et complexifiées. Par conséquent, afin d'y voir plus clair et démêler le vrai du faux, nous allons passer en revue ensemble les règles fondamentales qui régissent le concept du Miqwah.

  1. Les termes « Miqwah » et « Taviloh »

Le mot מִקְוֶה « Miqwah » ou מִקְוֵה « Miqwéh » (les deux orthographes sont possibles) signifie tout simplement « une accumulation » ou « une agglomération » d'eau. Il est employé dès le tout premier chapitre de la Tôroh, dans le verset suivant1 :

Dieu appela le sol « Terre », et l'agglomération des eaux Il l'appela « Mers ». Et Dieu vit que c'était bon !
וַיִּקְרָא אֱלֹהִים לַיַּבָּשָׁה אֶרֶץ, וּלְמִקְוֵה הַמַּיִם קָרָא יַמִּים; וַיַּרְא אֱלֹהִים, כִּי-טוֹב

On l'utilise généralement pour se référer à un bain rituel dans lequel on s'immerge à des fins de purification rituelle. L'acte de s'immerger dans un Miqwah est appelé טְבִילָה « Taviloh », qui signifie simplement « immersion ».

  1. Les caractéristiques requises des eaux d'un Miqwah

  1. Toute eau « naturelle », comme celle d'un bassin, un étang, un ruisseau, un fleuve, une rivière ou encore un lac, que ces eaux proviennent d'une source ou se sont accumulées d'une manière naturelle à partir de la pluie, de la fonte d'une glace ou de la neige, ou les eaux de la mer ou de l'océan, sont valables pour l'immersion et la purification d'une Niddoh, sauf lorsque de l'eau vive est utilisée pour la Taviloh, auquel cas il faudra s'assurer que ce débit d'eau tire ses origines d'une source.

  1. De l'eau qui s'est accumulée artificiellement est également valable pour le Miqwah, dès lors que cette eau n'est pas puisée ou transférée par la main, un animal ou une force humaine, ni puisée ou transférée au moyen d'articles pouvant être qualifiés ou considérés comme des ֵילִים « Kélim - ustensiles ».

  1. Des articles qui 1) à l'origine ont été fabriqués pour fonctionner tout en étant attachés au sol ou à un bâtiment, et 2) qui ne sont pas fabriqués pour contenir de l'eau, ou que tel n'était pas leur fonction de départ, et 3) qui, avant d'être assemblés, attachés ou connectés ne sont pas capables de contenir et/ou retenir de l'eau dans leur position normale, une fois qu'ils ont été correctement assemblés, connectés et attachés de façon permanente au sol ou au bâtiment, ils n'ont plus le statut de Kélim ; leur statut en tant que Kélim a cessé d'être, et ils obtiennent désormais le statut de ce bâtiment ou sol, et sont considérés comme en faisant partie. Et lorsqu'une eau autrement valable pour servir de Miqwah (voir les points 1 et 2) a été puisée, transportée ou transférée par ou à travers ces articles, cette eau est valable pour le Miqwah.

Ce sont là les règles fondamentales du Miqwah ! Ce qui va suivre dans les sous-paragraphes ci-dessous devra donc être analysé à la lumière de ces trois points ci-dessus et devra s'accorder avec eux afin d'être valable, et il faudra comprendre qu'à chaque fois que nous dirons que certains articles n'invalident pas l'eau qui a été transférée par leur intermédiaire jusqu'au Miqwah, cela signifie que ces articles souscrivent à ces trois conditions susmentionnées. Par conséquent :

  1. Les conduits d'eau, les raccords d'eau, les manchons d'accouplement et n'importe lequel des artifices de distribution d'eau, qui sont faits pour reposer dans le sol, ou y être attachés d'une manière permanente, ou pour être attachés ou installés de façon permanente à un bâtiment dans le but de transférer de l'eau, ne sont pas classés dans la catégorie des Kélim, et il est valable d'utiliser de l'eau transférée par leur intermédiaire pour un Miqwah.

    1. Les compteurs d'eau, les valves de sédiments, les dispositifs d'arrêt automatique ou les robinets, qui sont faits dans le but d'être attachés de façon permanente au sol ou au bâtiment, ou encore aux conduits qui sont attachés au sol ou au bâtiment, ne sont pas classés dans la catégorie des Kélim, et n'affectent donc pas la validité de l'eau transférée par leur intermédiaire pour servir au Miqwah.

Il existe énormément de débats parmi certains Juifs « orthodoxes » concernant la validité et les propriétés d'un compteur d'eau, et si oui ou non il doit être qualifié de ְלִי « Kali » (ustensile).

Puisque bon nombre de religieux ne font que suivre aveuglément leurs dirigeants, qui eux-mêmes ne connaissent rien à la science et aux technologies qu'ils interdisent, ceux qui débattent de cette question (et d'autres semblables) ne sont pas du tout familiers avec la construction et le principe mécanique d'un compteur d'eau.

Ils supposent, ou furent amenés par leurs dirigeants à croire, que le compteur est doté d'une chambre de réception, un endroit dans l'appareil où un peu d'eau pourrait être retenue. Cette théorie est en contradiction totale avec la réalité, que n'importe qui pourra vérifier de lui-même. Il n'existe pas dans un compteur d'eau un espace servant à contenir ou recevoir de l'eau ; si c'était le cas, l'eau empêcherait le fonctionnement du compteur.

Le fait est qu'un compteur d'eau n'a pas pour but de contenir de l'eau, cela n'a jamais été sa fonction, et il ne retient pas l'eau, pas plus d'ailleurs que le reste du système de conduit par lequel passe l'eau. Il est spécifiquement fait pour être attaché aux conduits dans le sol et le bâtiment. En outre, avant d'être connecté, il n'est pas capable de contenir de l'eau. Il souscrit donc en tout point aux conditions fondamentales énumérées au point 3 ci-dessus.

Pour mieux comprendre la Tôroh et être en position de l'interpréter intelligemment, les rabbins d'antan étudiaient et connaissaient d'autres sciences se rapportant aux sujets sur lesquels ils s'exprimaient, comme la médecine, l'anatomie humaine, l'embryologie, l'astronomie, ou encore les mathématiques. Beaucoup de leurs écrits restent des trésors de savoir d'une importance cruciale encore aujourd'hui. Combien de fois ne nous est-il pas rapporté dans le Talmoudh que HaZa''l, lorsqu'ils devaient prendre une décision dans un domaine qu'ils ne maîtrisaient pas, allaient consulter des spécialistes non Israélites dans ces domaines-là pour bien comprendre leurs sujets et prendre des décisions en phase avec la réalité ? De même, tout Israélite pratiquant et tout Talmidh Hokhom (érudit, savant) qui chérit la Tôroh, avant de discuter de la validité d'une eau provenant d'un système d'alimentation ou de distribution d'eau pour un Miqwah et les effets du dispositif employé, comme le compteur d'eau, etc., doit au moins se familiariser avec le système en question, pour l'honneur des préceptes de la Tôroh.

Il n'existe aucune justification à hésiter d'utiliser un Miqwah dans lequel l'eau a été obtenue au moyen du système normal de distribution ou approvisionnement en eau. C'est en réalité la méthode la plus appropriée pour un Miqwah. Les théories infondées, dictées par la piété excessive, n'aident pas à défendre la cause de la Tôroh. Au contraire, elles sont sources de moquerie, obscurcissent le sujet, causent des difficultés souvent insurmontables pour de nombreuses personnes, et surtout, dans le contexte du Miqwah, elles amènent de nombreuses femmes à se détourner de l'une des Miswôth les plus importantes : leur purification au Miqwah. Et cela ne s'applique pas qu'à l'eau et au dispositif par lequel passe l'eau. Combien de femmes rechignent à aller au Miqwah à cause des questions trop privées et intrusives des responsables du Miqwah et la longue liste de choses à faire ou ne pas faire avant de s'immerger au Miqwah ? Ce ne sont pas leurs affaires, et le rôle de la responsable d'un Miqwah est SEULEMENT de servir de témoin que tous les cheveux de la femme qui s'immerge ont été immergés et qu'aucun cheveux n'est donc resté à la surface. C'est là que commence et s'arrête leur rôle ; elles n'ont pas à être des inspectrices de la vie privée des gens ou de leur manière de se préparer le corps avant l'immersion.

  1. Les réservoirs d'eau installés dans le cadre de l'approvisionnement en eau, ou sur le toit des bâtiments, pour réguler l'approvisionnement et/ou la pression, ne sont pas classés comme des Kélim et ne disqualifient pas l'eau transférée par leur intermédiaire jusqu'au Miqwah. Mais c'est seulement à la condition que ces réservoirs furent originellement faits à cette fin-là, pour être connectés au sol ou au bâtiment, et qu'ils y ont réellement été connectés et installés de façon permanente ; et évidemment aussi à la condition qu'ils soient dotés d'un trou dans le fond (ce qui est généralement le cas) pour l'évacuation d'eau. Un réservoir non conventionnel peut être utilisé à cette fin, à la condition qu'il soit doté d'un trou d'un diamètre d'au moins 4 cm dans le fond, avant qu'il ne soit attaché, et fait d'une manière à ce que toute l'eau soit évacuer du fond du réservoir.

  1. De l'eau qui passe par certains artifices mécaniques, à des fins de chauffage de l'eau, comme par exemple la chaudière d'eau chaude, la tuyauterie de la cuisinière domestique, le radiateur à eau chaude, le chauffe-eau gaz instantané ou de chauffage électrique, ou tout autre appareil de chauffage; ou de l'eau qui passe par une chaudière d'une cuisine ordinaire ou le réservoir de stockage d'eau chaude de la maison; ou de l'eau qui passe à travers un système de circulation du chauffage de la maison par rayonnement, est valable pour l'utilisation d'un Miqwah; à condition, toutefois, bien sûr, que chacun de ces appareils ne soit pas capable de retenir l'eau dans sa position régulière avant d'être relié ou fixé, et qu'il a été fait à l'origine à cette fin; et est correctement et en permanence connecté avec le système d'eau régulier et avec le bâtiment.

  1. Il s'en suit, par conséquent, que l'eau domestique ordinaire, chaude ou froide, fournie par un système d'eau ordinaire mis à la disposition du public (de l'eau qui, par définition, provient d'une source, une rivière, un puits, ou la pluie, la fonte de neige ou de glace, est stockée dans des réservoirs, puis distribuée des canaux, les réseaux de distribution, et les tuyaux, au moyen de la gravité, de la force ou de la pression, et arrive à nos maisons aux moyens des conduits/tuyaux attachés au sol ou au bâtiment) est valable pour un Miqwah ; à la condition, toutefois, que l'eau entre dans le Miqwah dans le cours direct du même processus, ou au moyen d'un tuyau en caoutchouc du robinet au Miqwah sans aucune assistance humaine au cours du transfert.

  1. Si n'importe quelle eau qui n'est pas valable pour un Miqwah entre dans le Miqwah dans une quantité de trois Loughim (un Lôgh équivaut à un demi litre) avant que le Miqwah n'ait été rempli par la quantité d'eau nécessaire (à savoir, quarante Sa`oh, c'est-à-dire 293 centimètres cubes ou 293 litres), c'est alors l'intégralité de l'eau dans le Miqwah qui devient invalide. Dans un tel cas, toute l'eau dans le Miqwah doit complètement être retirée, et le Miqwah doit être rempli à nouveau mais avec de l'eau appropriée. Il existe des méthodes par lesquelles, en cas de grande nécessité, de l'eau invalide pourra être rendue valide pour un Miqwah. Nous n'en ferons pas mention ici, simplement pour rester sur es considérations générales, plutôt que spécifiques.

  1. La quantité d'eau requise pour un Miqwah

La quantité d'eau requise pour un Miqwah est pas moins de quarante Sa`oh. Cela équivaut à 280 centimètres cubes ou 280 litres. Les mesures actuelles utilisées par la majorité des « Orthodoxes » sont basées sur l'avis plus strict du Hozzôn `ish, pour qui une Sa`oh vaut 14,3 litres. Ainsi, suivant son opinion, quarante Sa`oh vaudraient 572 litres. D'autres vont plus loin encore, et exigent 679,6 litres. Sachant que les Israélites des temps bibliques et talmudiques n'utilisaient que des mesures très simples calquées sur des choses de la vie de tous les jours (une coudée, une palme, la taille d'une olive, etc.), comment pourrait-on obtenir des chiffres si compliquées ?

En réalité, il a été démontré à maintes reprises, et par des découvertes archéologiques, que la Sa`oh biblique et talmudique équivalait tout simplement à 7 litres. Ainsi, quarante Sa`oh équivalent à 280 litres ou centimètres cubes. 7 et 40 sont des nombres très symboliques dans la Tôroh, le 7 représentant la plénitude ou la fin d'un cycle, tandis que le 40 symbolise une transition ou un changement. Connaissant le message du Miqwah, qui est la fin d'une période d'impureté rituelle et la transition de l'impureté rituelle vers la pureté rituelle, y avait-il meilleurs nombres à utiliser que ces deux-là ? Ils furent donc combinés pour donner la mesure halakhique de la quantité d'eau d'un Miqwah. En outre, sur la base de la nécessité qu'il y ait suffisamment d'eau que pour couvrir l'intégralité du corps d'un être humain de taille moyenne en une fois dans un Miqwah de trois `ammôth de profondeur (1,35 m), d'une `ammoh (45 cm) de long et d'une `ammoh de large, il a été estimé que le volume d'eau minimum requis était de 40 Sa`oh.

  1. Exigences à respecter pour le réceptacle contenant l'eau pour la Taviloh

  1. Le bassin rituel (Miqwah), qui est le réceptacle qui contient l'eau pour la Taviloh, ne doit pas être mobile ou portable. Il doit par tous les moyens être construit, fixé et attaché de façon permanente au sol ou au bâtiment.

  1. Aucun réceptacle tout fait et portable ne peut être utilisé comme Miqwah, même lorsqu'il est attaché au sol ou au bâtiment, s'il est de la nature d'un Kali capable de contenir de l'eau dans son état mobile ou portable.

  1. Un Kali peut devenir valable et servir de réceptacle approprié à un Miqwah pour la Taviloh, si les règles suivantes sont respectées :
  1. Le réceptacle doit être rendu incapable de contenir de l'eau en faisant un trou d'un diamètre équivalent à quatre centimètres dans le fond du réceptacle (auquel cas le réceptacle n'aura plus le statut de Kali).
  2. Après que cela a été fait, le réceptacle doit être fixé de façon permanente au ou dans le sol, ou attaché au bâtiment de façon permanente.
  3. Et ensuite (et seulement à ce moment-là), le trou doit être réparé.
  4. La réparation ou rebouchage du trou doit se faire de telle sorte que lorsque le réceptacle est soulevé du sol (pour, par exemple, le démonter), le trou réapparaîtra. En d'autres mots, la matière utilisée pour la réparation ou le rebouchage ne doit pas être fixée uniquement au réceptacle ou en faire uniquement partie, mais elle doit également dépendre du support du sol ou du bâtiment, pour contenir l'eau, comme par exemple un bouchon.

  1. Quand un trou de n'importe quelle taille est fait dans le fond d'un réceptacle au moment de sa construction à des fins de connexion avec les tuyaux de drainage ou d'évacuation, un tel réceptacle, lorsqu'il est connecté aux tuyaux de drainage ou d'évacuation qui sont fixés dans le sol ou attachés au bâtiment, devient une fixation permanente au sol, et/ou au bâtiment; le tuyau habituel en caoutchouc, ou tout dispositif mécanique fixe, construit dans le drain pour retenir l'eau, est également valable pour retenir l'eau d'un Miqwah. Le réceptacle remplit donc toutes les exigences énumérées ci-dessus, et, par conséquent, est propre à être utilisé comme Miqwah pour une Taviloh.

Remarque : La raison pour laquelle ce trou n'a pas besoin d'être d'un diamètre d'au moins 4 cm est que le réceptacle n'a jamais eu, pour commencer, le statut de Kali.

  1. Faire la Taviloh dans des lieux publics

  1. Les lieux de baignade dont les eaux remplissent les conditions énumérées au point 1 et 2 de la section II du présent article, et qui, par définition, remplissent les critères requis pour un Miqwah au niveau de la quantité et de la qualité de l'eau, peuvent être utilisés comme Miqwah pour l'accomplissement de la Taviloh.
  2. Une piscine publique ou un bassin de natation, qui soit intérieure ou extérieure, qui, comme le veut la règle, est construit de façon permanente et attaché au sol, et l'eau qui y est transférée ne l'a pas été par la main, un animal ou la force humaine, et qui, évidemment, contient la quantité d'eau requise pour un Miqwah, est valable pour servir de Miqwah à la Taviloh.

Beaucoup de rabbins interdisent pour des raisons non valables de se rendre à la piscine publique pour accomplir son immersion rituelle, dans le cas où une femme ne pourrait pas se rendre à un Miqwah communautaire. Mais il n'y a réellement aucune raison de l'interdire. Même certains des rabbins qui l'interdisent, comme le Nôdha´ BiYhoudhoh, reconnaissent que lorsque les tuyaux sont attachés au bâtiment ou au sol, la piscine est un Miqwah Koshér, parce qu'elle a été construite pour être attachée de cette façon. Ce n'est que lorsque l'eau est arrivé jusqu'au bassin par un Kali, à la main, un animal ou la force humaine qu'un bassin est invalidé pour l'immersion.

Notons que les bâtiments de Miqwôth sont une innovation relativement récente, puisque la norme voulait que l'on s'immerge dans des cours d'eau naturels ou lieux publics. Étant donné qu'avec l'exil les Israélites se sont souvent retrouvés dans des endroits où se rendre dans un cours d'eau naturel n'était pas toujours possible ou demandait de parcourir de longues distances, on commença à construire des Miqwôth privées dans des bâtiments pour non seulement rendre accessibles le Miqwah, mais également garantir une plus grande intimité que lorsqu'on s'immerge en public. Il n'est donc pas une obligation en tant que telle de se rendre exclusivement dans un établissement de Miqwôth. D'ailleurs, beaucoup de Juifs même n'ont jamais entendu parler de la possibilité de s'immerger dans un lac, à la mer, etc., car il est profondément gravé dans leurs esprits que Miqwah = le bain rituel dans un bâtiment spécifique pour la Taviloh, alors que « Miqwah » signifie simplement « agglomération d'eau » ou « accumulation d'eau », et tout endroit remplissant les critères que nous avons expliqués ici, qu'il s'agisse de la mer, de l'océan, d'un lac, ou même d'une piscine publique, est valable pour l'immersion.

Notons également que contrairement au mythe très répandu, il n'y a pas d'obligation de s'immerger totalement nu. La raison pour laquelle cela est préférable, c'est parce qu'ainsi on élimine au maximum ce qui pourrait faire obstacle entre l'eau et le corps. Mais si on immerge avec des vêtements suffisamment fins que pour laisser passer l'eau et mouiller le corps, l'immersion est valable. C'est ainsi que le Ramba''m ז״ל rapporte ceci2 :

Quiconque nécessite une immersion doit immerger en une fois tout son corps en étant nu. Et s'il a beaucoup de cheveux, il doit immerger tous les cheveux de sa tête, puisqu'ils sont considérés comme faisant partie de son corps, d'après la loi de la Tôroh. N'importe lequel de ceux qui sont rituellement impurs qui s'immerge avec des vêtements, on accepte l'immersion. Puisque l'eau passe à travers eux, il n'y a pas de barrière. De même, la Niddoh qui s'est immergés avec ses vêtements est permise à son mari.
כָּל הַטּוֹבֵל צָרִיךְ שֶׁיִּטְבֹּל כָּל גּוּפוֹ כִּשְׁהוּא עָרֹם, בְּבַת אַחַת. וְאִם הָיָה בַּעַל שֵׂעָר, יַטְבִּיל כָּל שֵׂעָר רֹאשׁוֹ; וַהֲרֵי הוּא כְּגוּפוֹ, דִּין תּוֹרָה. וְכָל הַטְּמֵאִים שֶׁטָּבְלוּ בְּבִגְדֵיהֶם, עָלְתָה לָהֶן טְבִילָה--מִפְּנֵי שֶׁהַמַּיִם בָּאִין בָּהֶן, אֵינָן חוֹצְצִין. וְכֵן הַנִּדָּה שֶׁטָּבְלָה בִּבְגָדֶיהָ, מֻתֶּרֶת לְבַעְלָהּ

Il va donc de soi que pour des raisons de Sani´outh (pudeur), une femme qui s'immerge dans un lieu public, comme par exemple à la mer, et qu'il y a d'autres personnes présentes, ne doit pas s'immerger nue, mais habillée avec des vêtements qui n'empêchent pas l'eau de passer sur tout son corps.

  1. Une baignoire n'est pas un Miqwah

  1. À partir du résumé des règles fondamentales d'un Miqwah, il est clair qu'une baignoire domestique ordinaire n'est PAS un Miqwah.
  2. Une femme qui utiliserait une baignoire comme Miqwah reste, d'après la Halokhoh, dans un état de Toum`oh (impureté rituelle), et ce sera le cas jusqu'à ce qu'elle fasse une Taviloh dans un Miqwah valable.

Les règles relatives au Miqwah sont nombreuses et il y a toujours des cas d'exemption et des particularités. Nous n'avons présentés ici que celles qui sont fondamentales, les plus pratiques, applicables et courantes.

1Baré`shith 1:10

2Mishnéh Tôroh, Hilkôth Miqwôth 1:7
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